Une tite visite

(Premier message à Amshel x) )
Le ciel était devenu obscur, mais il n’y avait pas de nuages. Ce n’était plus le soleil qui éclairait cette partie du monde, mais la lune. Haute dans le ciel, joli croissant argenté, elle éclairait le vieux manoir de sa lumière blafarde. Sous la brise nocturne, les branches des arbres remuaient paresseusement, produisant une mélopée se mêlant à la plainte du vent. Une belle nuit claire, où le ciel était magnifique, chaque étoile brillant plus fort que jamais. C’était ce tableau bleu nuit et blanc qu’observait Eleonor. Ses longs cheveux blonds avaient été attachés en un chignon fou, comme toujours, et jamais elle n’eut l’air aussi négligée et rêveuse qu’à cet instant, son regard absent tourné vers la lune.

Elle était allongée dans l’herbe, sous un arbre sombre. Par les trous dans le feuillage, elle essayait de deviner les étoiles. Elle avait froid…

Okay, pas de problème, ce sera un problème vite réglé, on rentrait. Se levant, elle rentra dans le manoir. Il ne faisait pas beaucoup plus chaud, mais au moins était t’elle protégée du vent… Il n’y avait personne. Pourtant, il n’était pas si tard… Enfin, qu’importe ? Elle n’avait rien à faire, ni faim, ni sommeil. Alors, elle allait explorer ce qu’elle n’avait pas encore découvert. Et comme c’était à prévoir avec un caractère pareil, elle se décida directement d’aller à l’un des pires endroits.

Elle grimpa lentement les eux escaliers donnant sur le deuxième étage. Le vieux bois poussiéreux craqua sous son poids, gémissement lugubre de la vieille maison. A voix basse, elle s’excusa. S’excuser de quoi, à qui ? Pas très important. Elle s’arrêta près d’une porte entrouverte, avant de s’arrêter, et pour réfléchir un peu. Etait-il bien prudent d’entrer là dedans ? Elle observa la vieille porte grisâtre, qui s’agita sous l’effet d’un courant d’air, grinçant et gémissant. Oh, et puis, pourquoi pas ? Peut être ne sortiraient t’ils jamais de cet endroit, autant percer le secret de ce fantôme. El’ ne croyait pas que ce genre d’esprit soit bien méchant. Juste tristes. Finalement décidée, elle attrapa la poignée argentée, collant à ses paumes des années de poussière accumulée là, puis ouvrit la porte en grand, tranquillement.

Comme on devait s’y attendre d’un endroit pareil, la porte poussa une plainte à en faire froid dans le dos – a tout le monde, mais El’ était vraiment pas tout le monde. Elle se contenta de jeter un regard intrigué au panneau de bois avant de s’avancer.

Pas de fantôme. Pas encore, du moins. Un peu déçue, Eleonor observa donc la pièce. Elle était sombre, et dans un état encore plus déplorable que les autres, ou le nettoyage avait déjà commencé. La poussière la fit tousser, mais heureusement, ne déclancha pas la moindre crise d’asthme. Le sol était nu, la pièce peu meublée. El’ n’eut pas vraiment le courage d’avancer encore. Elle avait déjà eut la témérité d’entrer dans la pièce… Et elle continuait de l’intriguer. D’un geste un peu nerveux, elle arracha une mèche de cheveux de son chignon, et tira dessus, comme elle le faisait à chaque fois. Que pouvait t’elle craindre ? Elle s’avança. Elle ne voyait pas grand-chose… Brusquement, elle entendit un craquement sonore, mais ne sursauta pas. Elle l’attendait presque, son craquement, dans cette ambiance de maison hanté ! Elle se retourna, dans l’embrassure de la porte, juste à quelques mètres, une silhouette qu’elle ne voyait pas très bien, mais qui heureusement, n’était pas exactement comme elle imaginait un fantôme : il paraissait consistant et ses deux pieds touchaient bien le sol. Alors, de sa voix chantante, elle lança, son ton restant plutôt calme :

-C’est qui ?

Amshel s’était promené dans tout le château… il commençait a en avoir assez de faire toujours le même parcourt, regardant toutes les pièces une à une et arpentant les mêmes couloirs depuis qu’ils étaient arrivé ici! Il en avait assez il n’y avait pas a dire!
Il avait un certain besoin de liberté, mais il avait la sincère impression que depuis qu’il était arrivé ici, on la lui avait prise de force.
Pas de chance pour lui, et si cela continuait, ça n’allait pas beaucoup mieux pour lui.

Mais quoi qu’il en soit, le soleil s’était couché s’en qu’il s’en rende compte alors qu’il se trouvait encore dans les couloirs vides, ces même couloirs qu’il arpentait encore et toujours…
Il jeta un coup d’œil a sa montre, cette vieille montre a gousset que son oncle lui avait offert, elle
n’indiquait malheureusement plus leur pour on ne sait trop qu’elle raison… Mais dans l’esprit
d’Amshelle une chose était certaine: il ne pouvait être très tard…

Il fallait qu’il trouve une endroit ou se poser, en attendant… que le temps passe?
Aussi tôt cette idée lui eut elle traversé l’esprit qu’il se mit en quête d’un endroit paisible ou se poser… même s’il n’aimait pas se retrouver seul, il était certain pour une fois qu’il préférait le rester. Sa mauvaise humeur passagère le rendait horriblement agaçant…
Bien qu’il n’était pas un grand fanatique de la solitude il s’y était résolue et rien ne pourrait lui faire changer d’avis…
Quoi que…

Enfin il croisa une porte sur son chemin une vieille porte tout aussi crasseuse que les autres… voir même plus! Elle n’était sûrement pas encore passé sous les mains et chiffons de toutes les fées du logis qui s’amusaient par nécessité à tout nettoyer!
Bref, il poussa la porte pour finalement arriver dans une pièce encore plus sombre que le couloir… puis une vois sortie d’on ne sait pas trop ou…
Une voix qui le fit sursauter….

« C’est qui?! »

Qui? De quoi? A qui on parlait?
Amshel était si surpris qu’il ne s’était pas rendu compte que c’était a lui qu’était destinée cette petite, minuscule question…
Puis il se reprit en s’infligeant une gifle mentale monumentale!

« Ha… euh c’est a toi qu’on parle espèce d’idiot! »

Voila qu’il se mettait a parler tout seul… bon c’était tout a fait habituel pour sa propre personne, mais il était tout de même rare qu’il se mette a parler tout seul en publique…
Franchement….

« Excuse moi! C’est Amshel… mais je suis pas certain de te connaître! »

A sa grande satisfaction, elle vit silhouette mystérieuse sursauter. Cela signifiait qu’il ne l’avait pas remarqué, et que ce n’était donc pas le fantôme… même si c’est lui qu’elle aurait aimé voir, la petite Eleonor. Elle eut un léger sourire, et d’un geste un poil trop enthousiaste, elle replaça une mèche de ses cheveux blonds dans le chignon futuriste sur son crâne. Elle se reprocha, histoire de voir un peu son mystérieux interlocuteur. Comme elle l’avait prévu, il était bien vivant, et c’était bien un garçon. Elle l’observa avec soin, ‘une façon un peu gênante, de la pointe de ses chaussures jusqu’au crâne, pendant qu’il monologuait :

- Ha… euh c’est a toi qu’on parle espèce d’idiot! Excuse moi! C’est Amshel… mais je suis pas certain de te connaître!

El’, intriguée, son regard teinté de curiosité, observa Amshel un moment. Il était bizarre… Mais peut être pas autant qu’elle. Brusquement, violemment et sans la moindre raison apparente, elle le prit alors par le poignet, le tira brutalement dans le pièce, et le lachant, elle referma la porte avec une telle force qu’elle en fit trembler la vieille maison. Grimaçant, El’ se retourna dans la semi obscurité vers la salle où elle avait abandonné le garçon. D’un ton outré, elle lui chuchota :

-Chuuut ! Parle plus bas ! Sinon, le fantôme de viendra pas !

Laissant un moment le silence s’installer, elle reprit, toujours chuchotant, mais d’un ton plutôt absent et rêveur :

-Au fait, moi aussi je parle toute seule. Je crois que je m’appelle Eleonor, ou quelque chose dans ce goût là. Qu’est tu fais là, si tu ne veux pas voir le fantôme ? On se connaît ? Tu t’appelle Amshel,c’est ça ?

Se fiant à sa misérable vue, elle s’avança à travers la pièce, dans le but, apparemment, d’en rejoindre le centre. N’étant plus seule, elle se sentait bizarrement plus courageuse. Après s’être prise une table basse dans les jambes et en avoir répandu les babioles qui étaient dessus sur le sol, puis trébuché sur un vieux tapis poussiéreux, elle parvint à atteindre une petite place qui n’était pas occupée par un meuble quelconque, puis, ivre de curiosité, elle chercha une silhouette fantomatique, brillante, n’importe quoi dans la pièce, qui ne soit pas l’élastique accroché à ses cheveux. Rien. Elle tourna donc son regard vers le garçon dont elle devinait à peine la silhouette.

Il ne distinguait toujours pas la jeune fille qui se trouvait dans la pièce mais il n’allait pas tarder a savoir de qui il s’agissait… quoi que? Ce n’était franchement pas sur…
Mais bientôt il fut attiré brutalement dans la pièce… d’ailleurs il fut attiré dans cette même pièce d’une façon brutale, qui aurait put croire qu’une fille pas forcement battis comme un camionneur avait une force aussi surprenante…
Bien sur il aurait cru que la fillette pas si fillette que ça ne l’aurait pas lâcher une fois l’effort fourni… mais ce ne fut pas le cas… et le pauvre s’écrasa contre une commode qui se trouvait au milieu de la pièce… Bien sur il aurait très bien put se diviser et d’ailleurs au moment ou il vit le premier meuble se rapprocher se fut sa plus grande crainte…
Mais il ne se passa absolument rien… mais il ne put réprimer un petit cri quand il se sentit taper contre cette pauvre commode qui se trouvait toujours et encore là, au milieu du chemin…
Il s’était légèrement fait mal, mais la jeune fille qui lui tenait compagnie malgré lui dans la pièce ne sembla pas s’intéresser a sa douleur… non bien loin de là…

« -Chuuut ! Parle plus bas ! Sinon, le fantôme de viendra pas ! »

Elle avait chuchoter certes, mais son chuchotement avait été plutôt fort pour un simple murmure… en ce qui concernait la discrétion il doutait franchement qu’elle soit douée…

« -Au fait, moi aussi je parle toute seule. Je crois que je m’appelle Eléonor, ou quelque chose dans ce goût là. Qu’est tu fais là, si tu ne veux pas voir le fantôme ? On se connaît ? Tu t’appelle Amshel,c’est ça ? »

Puis sans la voir, toujours occupé a massé sa pauvre hanche qui s’était reçue le coin de la commode, il l‘entendit se mouvoir dans la pièce s‘approchant de lui s’il se fiait a ce qu’il entendait… Mais il n’était pas vraiment le plus approprié pour dire ça, ses oreilles étaient tout aussi inutiles que ses pauvres yeux…
Mais n’étant pas certain de l’endroit ou elle se trouvait il ne bougea pas… se contentant purement et simplement de ce hisser sur la commode pour s’y asseoir… renversant par la même tous les vieux objets qu’il supposait horriblement poussiéreux qui s’y trouvaient être entreposés…

« Désolé… je voulais pas tout faire tombé… Enchanté de faire ta connaissance Elèanor, je me promenais... Et euh oui, je m'appel Amshel!»

Il souriait mais bon franchement ça ne servait pas a grand chose vu qu'il faisait tout noir... donc il remballa son sourire et balança ses jambes dans le vide...